Le cinéma, les séries télévisées et la publicité sont très populaires en Egypte. Principalement, ils parlent des problèmes auxquels la population égyptienne est confrontée comme la pauvreté et la politique. Sur des milliers de film égyptiens, un seul dénonce le harcèlement sexuel. Sa présence par suite est considérée banale. On voit des femmes constamment abusées dans les films et les séries télévises qu’elles soient battues par leurs maries ou harcelées sexuellement dans les rues. Dans les clips musicaux de certain chanteur égyptien très célèbre comme Tamer Hosni, les femmes sont considérées comme des objets sexuels et traitée irrespectueusement. Le harcèlement sexuel a toujours été présent sous nos yeux mais ont été lavé au cerveau par certains médias, que ce comportement des hommes envers les femmes est devenu normale. On pouvait voir le harcèlement mais ne pas le reconnaitre et parfois les spectateurs ne le reconnait pas car ils ne connaissaient pas vraiment sa définition.
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D’après Abdelfattah El Sharkawy le fondateur percevait de l’ONG ‘Imprint’ ou ‘Basma’ : le harcèlement sexuel est une expression constituée de deux mots. Le premier c’est harcèlement qui veux dire toute ingérence ou violation de votre espace personnel qui pourrait vous causer tout préjudice physique ou psychologique, et tous les types d’abus qui se produisent contre votre volonté. Le deuxième mot c’est sexuel. Maintenant si on ajoute le mot sexuel alors l’action elle-même porte l’intention sexuelle. Donc en regardant les films, les séries et les publicités égyptiennes avec cette définition en tête, on va trouver beaucoup de scène de harcèlement sexuel que nous n’avons pas remarqué avant. Les réalisateurs présentent bien souvent présente le comportement déplacé des hommes envers les femmes comme quelque chose de normale ou même comique, et forcement cela rend les hommes et les jeunes garçons susceptibles d’imiter cet acte en croyant que cela est normal, ou à ‘ la mode’. Ces scènes-là existent depuis les films noir et blanc, constituant une preuve que le harcèlement sexuel existe depuis très longtemps en Égypte.
Comme on l’a vu dans notre première partie, en 2006, le sujet du harcèlement devient de plus en plus présent. Avec l’évolution médiatique sur ce sujet, plus les médias en sont conscients, plus le harcèlement sexuel devient un problème. Ce n’est qu’à la fin de 2010 qu’une grande libération de parole a pris place avec un film dénonçant le harcèlement sexuel des femmes en Egypte. Ce film, Cairo 6,7,8, fut un grand scandale, car c’était la première fois que l’on parlait du harcèlement de cette manière, très ouverte, choquante et scandaleuse. Le film se concentre principalement sur le harcèlement sexuel de trois femmes égyptiennes de différentes classes sociales. L’histoire les suit a partir du moment de leur harcèlement et comment elles sont affectés psychologiquement au point qu’elles se transforment en fantômes. Cairo 6,7,8 est basé sur des histoires vraies. Mohamed Diab, le directeur et écrivain, s’intéresse au problème du harcèlement grâce aux médias. D’après son interview avec le New Yorker en Mars 2015, il dit : “Je voulais faire quelque chose auquel je croyais. Il y a quelques années, nous avons entendu parler du harcèlement sexuel des gangs. J'ai donc commencé à analyser ce qui se passait et à faire des recherches, et j'ai été stupéfait d’apprendre cette vérité que vous avez vu dans le film.” Cet événement dont il a parlé, ce harcèlement sexuel des gangs, c’est celui que nous avons mentionné dans la partie précédente, lors du référendum en 2005. Cet événement a éclaté au regard de tous les médias Egyptiens.